De Grenoble (Isère)
Les panneaux publics ont été couverts d’une dizaine d’affiches électorales identiques. Sur un mur d’une école de Mistral, quartier populaire de Grenoble (Isère), un visage multiplié couve du regard les passants : celui de Najat Vallaud-Belkacem, candidate de la gauche à la présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes. À deux mètres de ses répliques de papier, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale de François Hollande discute, affable, avec des mères d’élèves. Baskets et trench-coat bleu marine, la socialiste en campagne est venue au pied des montagnes, ce 7 juin, pour parler solidarité, vie associative, égalité femmes-hommes, insertion et emploi.
Le come-back de « Najat », ainsi que l’appellent les militants, était attendu. C’est par la petite porte que la quadragénaire replonge dans l’arène, après son retour à la vie civile suite à une défaite cuisante aux élections législatives en 2017 dans la circonscription de Villeurbanne (Rhône) face à Bruno Bonnell, entrepreneur dans la robotique et macroniste de la première heure. Éphémère directrice générale d’une branche de l’institut Ipsos, Najat Vallaud-Belkacem a été nommée l’année dernière directrice générale du bureau français de One, une ONG américaine cofondée par la star Bono pour lutter contre la pauvreté et les épidémies en Afrique.
Je pense vraiment qu’on est à un moment charnière, la gauche est capable de disparaître, il faut mettre de côté les egos.
Un poste dont elle s’est mise en disponibilité pour abréger quatre années d’abstinence politique