Bizarrement, aucune équipe de télévision n’a fait le déplacement quand les journalistes des Jours sont allés accomplir leur devoir citoyen. Faut croire qu’elles étaient toutes collées aux basques du président de la République Emmanuel Macron, qui a voté au Touquet où son épouse Brigitte possède la villa Monéjan
S’il n’y avait pas de caméras lors du vote des Jours, il n’y avait pas non plus des tonnes de nos concitoyens. À 17 heures, seul 26,72 % des électeurs se sont déplacés, un chiffre en baisse de 17 points par rapport au scrutin de décembre 2015, qui avait vu la droite présider sept conseils régionaux ou territoriaux, la gauche six, les nationalistes deux (en Corse et Martinique), le centre deux, et le Front national zéro au terme d’un « barrage républicain » opéré par le PS, se retirant du Nord-Pas-Calais et de Provence-Alpes-Côtes d’Azur.

Forcément, depuis 2015, le paysage politique a explosé avec l’irruption d’Emmanuel Macron à la présidentielle de 2017 et l’affaiblissement historique des partis traditionnels à gauche (le Parti socialiste) et à droite (Les Républicains). Cependant, le parti présidentiel La République en marche n’arrive justement pas à se mettre en marche et LREM ne parvient toujours pas à s’imposer comme un « vrai » parti et une force politique dans des élections autres que la présidentielle (enfin, une fois du moins). Pensez, il n’y a même pas de liste LREM en Paca, après le psychodrame d’une possible fusion avec celle de Renaud Muselier (LR), qui s’est terminé par la fission pure et simple du parti d’Emmanuel Macron dans cette région. Du coup, tout cela fait l’affaire du RN qui veut s’imposer comme une force d’opposition en remportant au moins la région Paca.
Aux Jours, nous avons choisi de nous concentrer sur quatre régions comme autant de préfigurations possibles de l’élection présidentielle de 2022.