Blagues potaches, diffusion de fausses nouvelles, révélation en avant-première de ses projets… Depuis qu’il est devenu propriétaire de Twitter, Elon Musk tweete à tout-va et agite le réseau social, enthousiasmant la droite conservatrice américaine qui rêve tout haut d’un lieu où le « free speech » serait total (lire l’épisode 3, « Elon Musk passe Twitter au révélateur »). Le milliardaire a acheté, fort cher (44 milliards de dollars, soit 44,5 milliards d’euros), un nouveau jouet. Et il s’amuse à être le centre d’attention des médias, moquant les journaux de gauche et leur inquiétude de voir les comptes conspirationnistes et racistes de nouveau autorisés. Mais cela ne l’empêche pas, dans le même temps, de vouloir remodeler rapidement l’économie de l’entreprise. Sa principale idée : faire payer les utilisateurs pour obtenir un compte certifié
Mercredi 26 octobre
Après des mois de suspense et de revirements (lire l’épisode 5, « Elon Musk et Twitter, le rachat et la souris »), Elon Musk est enfin dans la place. Et il ne laisse à personne d’autre le soin de le faire savoir à coup de blagues, pas forcément très drôles mais élaborées. Sur son compte personnel, il s’est rebaptisé « Chief Twit » : chef de Twitter donc, mais aussi des crétins, puisque c’est ce que veut dire « twit ». Et il se fait filmer entrant dans le siège de Twitter, à San Francisco, un évier à la main, sous le commentaire suivant : « Let that sink in », soit « Prenez le temps de réfléchir ». Pour un non-anglophone, la référence est difficilement compréhensible. « Sink » veut dire « évier » et se prononce comme « think » (penser). Le milliardaire confie aussi qu’il a « rencontré plein de gens cool chez Twitter ».
Jeudi 27 octobre
Elon Musk est de retour dans les bureaux de Twitter, toujours habillé d’un T-shirt et d’un pantalon noirs. Et il est maintenant officiellement propriétaire du réseau social. Pas tout seul cependant : de gros actionnaires du réseau, comme le prince milliardaire saoudien Al-Walid ben Talal, n’ont pas vendu leurs actions.