Certains commentateurs attendent la « cristallisation » des sondages autant qu’un enfant qui demanderait « Est-ce que c’est le bouquet final ? » dès que le feu d’artifice commence. La cristallisation, c’est le moment où une très grande majorité des électeurs est certaine de son vote et où les courbes des différents agrégateurs se stabilisent. Le premier tour de l’élection présidentielle se rapproche (info Les Jours : dans une semaine !), plus de 300 sondages ont été publiés, dont un tiers pendant le mois de mars. Les études d’opinion prennent une place croissante dans la tête des candidats, des journalistes et des électeurs. Selon que son candidat de choix soit au pied du podium ou en tête, on convoque un croisement des courbes, on appelle au « vote utile », ou on espère
« À 15,5 %, Mélenchon dans la marge d’erreur pour le second tour », titre lundi 28 mars L’Insoumission, média officiel de La France insoumise, citant un sondage d’Ipsos. Il y a quelques mois, le même média et les Insoumis contestaient pourtant les méthodes de l’institut, mais les chiffres étaient nettement moins bons pour leur candidat. « Vous le sentez venir le croisement des courbes ? », s’interroge sur Twitter l’eurodéputée Insoumise Manon Aubry. Bastien Lachaud, député Insoumis de Seine-Saint-Denis, constate de son côté : « Entre Mélenchon et Le Pen, il y a juste la marge d’erreur du sondage, la progression de la 🐢 se poursuit. »
En renfort de ce croisement des courbes espéré, les Insoumis ont également un autre argument : le « vote gonflé » pour Marine Le Pen.