La période est chargée pour Lou Trotignon. À l’une des tables de l’Auberge Notre Dame, dans le Ve arrondissement de Paris, dont une partie de la terrasse donne sur la cathédrale en travaux, un premier café allongé a été sifflé le temps que l’on arrive. On est début mai, la pluie danse encore avec les éclaircies, mais « beaucoup de choses ont changé » pour l’humoriste depuis la mi-mars et notre première entrevue (lire l’épisode 2, « Le stand-up vit d’humour et d’eau fraîche ») : il continue à jouer son spectacle à Paris et en tournée à guichets fermés, mais il a aussi enregistré un TEDx, un passage pour le Pride Comedy Show, une émission pour Comédie+ et la saison 13 du Jamel Comedy Club, faisant de lui le premier humoriste trans de l’émission.
Devant sa tasse presque vide, Lou Trotignon s’en réjouit. Mais le programme avant ses vacances est encore dense. « Je me rends compte que j’ai dit oui à tout, j’enchaine les dix prochains jours sans pause. C’est pas humain », admet-il, alors qu’on l’avait déjà laissé à l’orée du printemps au bord de l’épuisement (lire l’épisode 5, « Le moral dans les fossettes »). Ça ne manquera pas, l’humoriste sera mis au repos forcé pendant dix jours peu après notre rendez-vous. Malgré tout, le regard est déjà tourné vers la rentrée, puisque dès le 13 septembre, il faudra remplir deux fois par semaine les 120 places de la Nouvelle Seine, la péniche spectacle de