Les habitants de Westfield comparent souvent leur ville au décor idyllique d’une série des années 1960
Tous les riverains s’accordent en tout cas sur un point : tenter d’acheter une maison en ville est une activité périlleuse. « Il y a beaucoup d’argent et beaucoup d’ego », m’a confié un habitant, qui a requis l’anonymat avant d’accepter de parler du marché de l’immobilier à Westfield. « J’ai vu des guerres d’enchères où des amis ont perdu 300 000 dollars (282 000 euros). » La maison des Broaddus donne sur le Boulevard, une large rue bordée d’arbres où se trouvent les demeures les plus convoitées de la ville, comme l’a écrit The Watcher dans une de ses lettres : « Dans le temps, le Boulevard était LA rue où il fallait vivre… Si on vivait sur le Boulevard, ça voulait dire qu’on était quelqu’un. »
Construite en 1905, la maison du 657 Boulevard est sans doute la plus imposante du quartier, et lorsque les Woods l’ont mise en vente, ils ont reçu de nombreuses offres supérieures au prix. Raison pour laquelle les Broaddus ont d’abord soupçonné leur corbeau d’être un acheteur déçu. Mais, d’après les vendeurs, un des candidats s’est désisté après un problème médical, un autre avait déjà trouvé une autre maison… Dans un mail adressé à Maria et Derek Broaddus, Andrea Woods avance une autre hypothèse : « Le fait qu’il fasse allusion aux camions de l’entrepreneur [et] à vos enfants ne signifie-t-il pas qu’il s’agit d’un habitant du quartier ? »

Les lettres indiquent clairement une proximité.