Début mars 1987, à la Maison-Blanche alors occupée par Ronald Reagan, un mémo interne inhabituel atterrit sur le bureau du nouveau secrétaire général, Howard Baker. Son collaborateur James Cannon lui fait part de ses inquiétudes, partagées par de nombreux employés, sur la forme du Président, alors le plus âgé à exercer ces fonctions dans l’histoire des États-Unis. Ronald Reagan semble ailleurs, pas concentré, rechignant au travail et à la prise de décisions. Il a en outre de fréquents trous de mémoire. James Cannon suggère donc à son patron de réfléchir au déclenchement de la procédure de destitution provisoire prévue par la section 4 du 25e amendement de la Constitution. Howard Baker, estomaqué par les dires de son adjoint, choisit d’observer secrètement le chef de l’État et, le trouvant en pleine forme, ne donne aucune suite. Trois ans plus tard, en février 1990, alors que Ronald Reagan a quitté ses fonctions depuis à peine vingt-quatre mois, il apparaît désorienté et incapable de se rappeler du nom de ses collaborateurs lors de sa déposition filmée comme témoin au procès de son ancien conseiller à la sécurité nationale, John Poindexter. Il révélera sa maladie d’Alzheimer en 1994.
Lors de cet épisode en 1987, Ronald Reagan avait 76 ans. Joe Biden, qui a annoncé ce mardi 25 avril sa candidature pour un second mandat, en a lui déjà 80. S’il était réélu, il atteindrait à son terme l’âge de 86 ans, début janvier 2029. Seuls sept anciens présidents ont survécu