Ken Eto est alité, sous perfusion, la tête entourée de kilomètres de bandages. Le sang luit à travers la gaze (lire l’épisode 5, « Tokyo Joe, mafieux miraculé »). Quelqu’un met un magnéto en route. On commence à discuter. De tous les hommes qui entourent son lit d’hôpital, seul Jeremy Margolis a le pouvoir de lui accorder l’immunité. « Tokyo Joe » demande à tout le monde de sortir, sauf le jeune procureur. Les agents s’exécutent. On arrête le magnéto. Ils ne sont plus que tous les deux, avec les appareils de mesure qui bipent et ronronnent. « J’imagine ce que vous vous dites, et je comprends les difficultés auxquelles vous êtes confronté, dit le procureur au blessé. Je sais ce que représentent l’honneur et le respect pour vous. »
Ken Eto est un homme de parole. Jeremy Margolis le sait. Il sait aussi que Ken Eto ne trahira pas facilement, lui dont le père avait dit qu’il descendait des samouraïs