La sonnerie du téléphone de l’unité
Accompagnée de Perrine Delforge, stagiaire à l’Usap, en master 1 de psychologie, ex-secrétaire médicale aux urgences en reconversion, elle se rend dans le bâtiment principal. Après quelques pas dans le froid, un tour en ascenseur, plusieurs dédales de couloirs, les deux femmes arrivent devant l’interphone des urgences gynécologiques. Dans une salle d’examen, Fatima Le Griguer-Atig s’installe pour procéder au premier entretien d’évaluation de la situation de Nathalie, patiente quinquagénaire. La psychologue se présente et pose quelques questions. Ses mots résonnent entre deux silences : « Vous subissez des violences ? »
Ce matin, il m’a dit qu’il allait me tuer.
Le regard triste derrière ses lunettes aux branches épaisses, Nathalie raconte qu’il y a eu beaucoup d’insultes, de violences verbales venant de son mari. Mère de deux enfants nés d’une première union, elle date la dégradation de sa relation à l’achat d’un bien en commun.