Un an. 365 jours de Jours. Mais beaucoup plus, en fait si l’on remonte aux premiers jours des Jours. Nous nous sommes lancés avec l’ambition de pratiquer un journalisme différent et d’être un media sans publicité et indépendant (lire « À l’origine des Jours »). Dans un moment de bouleversement des pratiques du journalisme et de recomposition du paysage médiatique, Les Jours ont réussi à tracer leur chemin avec deux exigences fortes : l’originalité éditoriale et la viabilité économique. Aujourd’hui, nous avons atteint l’objectif que nous nous étions fixé il y a un an : 8 000 abonnés. 8 000 abonnés en un an seulement. 8 000 abonnés pour qui Les Jours sont devenus un rendez-vous journalistique, une nouvelle façon de raconter l’actualité.
Les Jours ont démontré que l’innovation éditoriale pouvait être la clé de compréhension et de décryptage de notre époque. Les Jours ont saisi au travers de leurs séries et obsessions les enjeux sociétaux et politiques de cette année. Proposé dans la France post-attentats une anthropologie inédite du jihadisme français (Les revenants), replacé, au cœur d’une campagne électorale, les idées à leur place (Idées fixes), disséqué concrètement les effets de l’ultraconcentration des médias en France (L’empire), raconté le faits divers comme un polar (Le Grêlé), donné à voir l’uberisation du monde du travail (À l’avant des berlines), enquêté sur les sujets qui n’intéressent habituellement pas l’investigation journalistique (l’industrie cosmétique), relaté une géopolitique qui bascule (la Turquie)…
Ce journalisme différent, ancré dans le réel avec une écriture et une mise en scène empruntant à la fiction, ce journalisme intime qui puise dans ses personnages les ressorts de l’actualité, montre que la crise de la presse n’est pas une fatalité : les lecteurs, les abonnés, sont là, gourmands de nouveaux formats, d’un nouveau rapport à l’information. Et ils sont aux Jours singulièrement jeunes : une bonne nouvelle dans un secteur sinistré, déserté par les moins de 40 ans.
Ça ne fait que commencer : d’autres obsessions arrivent et d’autres innovations aussi. Le journalisme en ligne tel que nous le concevons aux Jours, c’est une révolution permanente, une amélioration quotidienne. Nos abonnés nous l’ont demandée, elle est là : une première version de l’appli iOS et Android est désormais disponible qui permet de lire Les Jours hors-connexion. Le site lui-même se transforme peu à peu. D’abord la page d’accueil pour donner encore plus de place à l’image et à une plus grande variété d’articles. Avec cette envie et cet objectif de toujours faciliter la navigation et d’améliorer l’expérience de lecture.
8 000 abonnés et autant d’amis ? Nous l’espérons. Un an après le lancement des Jours, nous resserrons les liens tissés avec la communauté jouriste en créant la Société des amis : nos abonnés les plus fidèles, désormais, peuvent détenir une part des Jours. Parce que c’est la condition d’une presse indépendante. Parce qu’un média ne peut exister aujourd’hui sans la participation de ses lecteurs, sans leur implication dans sa vie, ses grands choix éditoriaux comme financiers, sans être, en somme, le compagnon de ses abonnés.
Les Jours ? À suivre…