Chers parents, cet épisode est pour vous. Et votre sémillante progéniture. Parce qu’un enfant, c’est quand même mieux sans plastique. Avant de lancer la désintox, partons d’un constat éprouvant mais irréfutable : nous naissons tous déjà pollués. Quand on sonde le liquide amniotique dans lequel baigne le fœtus durant neuf mois, on y trouve phtalates, bisphénols, composés perfluorés et retardateurs de flamme bromés. Certains sont cancérigènes, d’autres perturbateurs endocriniens, beaucoup sont les deux. Et puis, si certaines substances sont inoffensives prises isolément, elles peuvent se révéler toxiques en présence d’autres produits chimiques. C’est ce qu’on appelle l’effet cocktail. Ça ne s’arrange pas quand le fœtus met le nez dehors : dans une étude baptisée Esteban, Santé Publique France a montré que les Français étaient tous contaminés par ces substances associées aux plastiques, avec « des niveaux d’imprégnation plus élevés […] chez les enfants » que chez les adultes. Plusieurs hypothèses pourraient « expliquer ces niveaux, poursuit l’agence sanitaire : des contacts cutanés et de type “main bouche” plus fréquents pour des produits du quotidien (jouets, peintures…) ; des expositions plus importantes liées par exemple à une exposition accrue aux poussières domestiques ou à un poids corporel plus faible par rapport à leurs apports alimentaires ».
