Qui l’eût cru ? On n’est pas des mites et pourtant, on boulotte quotidiennement notre dose de textile. Je vous explique : nos vêtements sont composés de fibres naturelles ou synthétiques. Les premières proviennent de matières végétales (coton, chanvre, lin, caoutchouc) ou animales (vaches pour le cuir, moutons, chèvres, alpagas pour la laine, vers pour la soie). La plupart des fibres synthétiques sont, elles, issues du gaz ou du pétrole. La star des dressings a pour nom polyester. Elle n’est autre que la version fibre du PET des bouteilles plastique. Le polyester entre dans la composition de plus de 50 % des textiles, devant le polyamide (ou nylon) qui représente 5 % du marché et le polyuréthane. Sur les 110 millions de tonnes de fibres textiles produites chaque année dans le monde, un quart sont en coton et 70 % dérivées des énergies fossiles. Mais vu que les fabricants aiment à mélanger les matières et que le polyester vient souvent en complément du coton, le constat est là : la quasi-totalité de notre garde-robe est à base de plastique.
L’ennui avec les fibres textiles, c’est qu’elles ont tendance à se détacher en réaction au frottement. Les fibres naturelles finissent par se décomposer, mais lorsqu’il s’agit de fibres synthétiques, c’est une autre histoire. Moins bucolique. Surtout quand elles pénètrent dans notre organisme. Des microfibres plastique ont en effet été observées dans le tissu pulmonaire, attestant que l’on en inhale régulièrement.