À 26 ans, Allyssia Davaine est une survivante. Le 7 octobre 2020, aux alentours de 23 h 55, Johnny V., l’homme avec qui elle avait vécu pendant quatre ans, lui a tiré deux balles dans le ventre devant leur ancien domicile, à Wattrelos, dans le Nord. Il est ensuite parti chercher un couteau avant de revenir lui trancher la gorge. Mais Allyssia Davaine n’est pas morte. De cette tentative de féminicide, elle conserve des séquelles à la fois profondes et imperceptibles. Des douleurs chroniques, des angoisses persistantes et la trace d’une cicatrice étouffée par le creux de son cou. L’an dernier, Allyssia Davaine nous racontait son histoire (lire l’épisode 21 de la série Assassinées, « “Je sais que j’avais les yeux ouverts, mais c’était noir. Il m’avait tranché la gorge” »).
Du 3 au 8 octobre se tiendra le procès de Johnny V. devant la cour d’assises du Nord pour tentative de meurtre par conjoint. Il devra également répondre de violences volontaires sans incapacité temporaire de travail sur deux témoins de la scène qu’il aurait mis en joue avec son arme, dont l’actuel compagnon d’Allyssia Davaine, qui sera présent à l’audience. À l’avant-veille de ce procès, cette dernière se confie aux Jours.
Comment vous sentez-vous depuis notre dernière rencontre ?
Physiquement, ça va, même s’il y a toujours des crises de douleurs. Et là, il fait froid, j’ai donc plus de douleurs. On essaye toujours de diminuer les traitements, mais c’est lent.