Pendant quelques années, le camion-balai du Tour de France a trouvé un concurrent avec le camping-car de Michel et Réjean. Bolide à couchettes, équipé barbecue et toutes options. Les deux retraités du Ch’Nord collaient à la course, encourageant à pleines bronches l’enfant du pays, Adrien Petit, prêts à le dépanner d’une canette fraîche et d’un mot qui redonne le moral. Comme la véritable voiture-balai de l’épreuve, leur camping-car priait pour ne pas ramasser leur coureur flapi, cassé, fourbu, ce qui aurait marqué son abandon et une vallée de larmes (lire l’épisode 1, « Le Tour à l’envers ») ; le véhicule était là « au cas où », interdit de rouler sur le parcours et donc garé dans l’herbe. Il est arrivé que des coureurs s’arrêtent en catastrophe dans ce genre d’engins conduits par des supporters : les sanibroyeurs sont une invention de dieu. Grand prince, Adrien Petit a payé de sa poche la moitié de la déco sur la carrosserie de Réjean et Michel. Mais les deux fans n’ont pas pu se déplacer sur le Tour cette année : le contrôle technique a posé son véto.
Adrien Petit, dit « le Bison d’Arras », membre de l’équipe belge Intermarché-Circus-Wanty a donc confié son destin à la voiture-balai officielle du Tour de France