Avec leur nouveau show numérique, les Suédois se rapprochent de la vie éternelle en gardant le contrôle total sur leur patrimoine musical.
Son rôle dans la série.
Elle était le visage blond identitaire d’ABBA et de toute la musique suédoise, la grande chanteuse à qui l’on confiait les titres les plus sensibles du groupe. Agnetha Fältskog a aussi été celle qui a le plus souffert du succès délirant qu’a connu le quartet dans les années 1970. Phobique de l’avion et des foules, harcelée par la presse qui avait inventé une détestation entre elle et l’autre voix d’ABBA, Frida Lyngstad, ces années ont failli la dégoûter de la musique alors qu’elle était
auparavant une chanteuse et une compositrice reconnue en Suède. Lancée dans les concours régionaux de chant dès son adolescence, Agnetha Fältskog a connu le succès avec des chansons populaires et pas forcément à la mode où elle se révélait malgré tout comme compositrice. Mais, dans les années ABBA, cet aspect-là de sa carrière s’est totalement effacé derrière les chansons écrites et composées par les deux hommes du groupe. Puis Agnetha Fältskog est doucement revenue à la musique à son rythme dans les années 1980, avec des disques qui cherchaient trop à rattraper la mode. De plus en plus loin du public, retirée dans sa maison de campagne où elle s’est passionnée pour les philosophies ésotériques ou le yoga, elle a fini par sortir de cet isolement dans les années 2000 et accepter peu à peu de réapparaître avec le revival sans fin d’ABBA.
Par Sophian Fanen
Avec leur nouveau show numérique, les Suédois se rapprochent de la vie éternelle en gardant le contrôle total sur leur patrimoine musical.
« Muriel », « Priscilla, folle du désert »… Dans les années 1990, le groupe est de retour via des films sur ceux que la société oublie.
Grâce, entre autres, à Kurt Cobain et U2, les Suédois redeviennent à la mode dès 1992. Un best-of mythique matérialise cet « ABBA boom ».