Brésilo-lilloise, ex-migrante économique, cette prof de zumba refuse les identités figées. Pour elle et pour les femmes du quartier.
Son rôle dans la série.
En 1998, Alessandra a à peine 24 ans quand elle décide de tout quitter : sa famille, ses trois filles et son Brésil natal. Elle part travailler en France, « [s]on Amérique », prête à tout pour offrir un avenir meilleur à ses enfants. « C’était pas : “Ah tiens, je vais aller vivre là-bas.” Non, je voulais m’échapper. J’étais une migrante économique. » De relations pas toujours heureuses en petits boulots, la jeune femme se forge une identité française plurielle. Avant d’adopter officiellement la nationalité française en 2005, après son mariage. Depuis dix ans, elle anime des cours de zumba dans le quartier Concorde 2, avec lequel elle entretient un lien particulier. « C’était mon premier point en arrivant à Lille, quand je vivais rue du Bas Jardin. J’ai trouvé des gens chaleureux, curieux de ce que j’étais. »
Par les étudiants de l’ESJ Lille