Contre les 80 km/h, les automobilistes de l’Yonne formulent toujours les mêmes objections. « Les Jours » les passent au banc d’essai.
25 juin 2018 · Épisode n° 2
Illustration Titwane pour Les Jours.
Son rôle dans la série.
André Villiers a un talent indéniable pour profiter des occasions. En 2009, il devient sénateur UMP en remplacement d’Henri de Raincourt, appelé au gouvernement. L’an dernier, il a été élu député de la 2e circonscription de l’Yonne (celle d’Avallon et du sud-est) en battant à la surprise générale le sortant Jean-Yves Caullet (socialiste passé chez Macron). Depuis, il siège dans le groupe « UDI, Agir et indépendants », jamais bien loin de la ligne du gouvernement. L’ancien agriculteur, qui fut aussi président du conseil général de l’Yonne de 2011 à 2017, découvre ainsi la mécanique politique de l’Assemblée nationale. Mais l’aspect le plus intéressant de la carrière d’André Villiers est sa proximité avec l’Azerbaïdjan, héritée des liens tissés par Henri de Raincourt dans le Caucase. Le député icaunais s’est, lui, rapproché du pouvoir autoritaire de la famille Aliyev. Il est ainsi un membre très actif de l’Association des amis de l’Azerbaïdjan, a été invité plusieurs fois dans le pays et sert régulièrement d’intermédiaire avec des entreprises ou des politiques en France. Le Monde avait enquêté sur cette trouble « diplomatie du caviar ».
Par Sophian Fanen