
Dans l’Yonne, la nouvelle limitation de vitesse crispe les habitants, qui y voient un nouveau signe d’abandon de l’État.
Son rôle dans la série.
Quand il s’est installé à Courson-les-Carrières avec sa famille il y a 25 ans, Bernard Julien a cherché comment s’intégrer, comment nouer connaissance dans ce territoire rural qu’il ne connaissait pas. Il a choisi de devenir pompier volontaire et n’a plus quitté depuis la caserne qui surplombe le sud de la commune, avec une grande vue dégagée sur la route qui serpente vers Coulanges-sur-Yonne. Ce chef de projet chez un équipementier automobile fait 45 km matin et soir. Aujourd’hui, il est devenu le chef du centre de secours, chargé d’une très vaste zone. Pendant ces deux décennies chez les pompiers, il a surtout vu changer le recrutement des jeunes, qui sont moins engagés, moins intéressés par la vie dans leur commune, plus fatigués par des emplois qui se trouvent toujours plus loin. Aujourd’hui, l’équipe est au complet, mais il a fallu aller chercher les volontaires dans tous les villages des environs.
Par Sophian Fanen