Avec leur nouveau show numérique, les Suédois se rapprochent de la vie éternelle en gardant le contrôle total sur leur patrimoine musical.
Son rôle dans la série.
Avant de devenir le compositeur de la quasi-totalité des musiques d’ABBA, Benny Andersson a été un rockeur star dans la Suède des années 1960 avec son groupe Hep Stars, qui reprenait tous les codes musicaux et scéniques des groupes britanniques de l’époque, les Beatles en tête. C’est lors des tournées de ce groupe, notamment dans le circuit des bals qui structurait alors la musique live dans le pays, qu’il a rencontré sa future femme, Anni-Frid Lyngstad, et Björn Ulvaeus. Dans la mythologie d’ABBA, Benny Andersson est le clavier rondouillard, celui qui sourit dans le fond pendant que les deux voix prennent la lumière devant, mais il a longtemps souffert que son talent de compositeur, arrangeur et producteur ne soit pas reconnu derrière les grands succès du groupe. Il s’est donc très vite tourné, après la dispersion d’ABBA, vers la comédie musicale sérieuse en compagnie de Björn Ulvaeus, en mettant en chansons un triangle amoureux dans le monde des échecs (Chess, en 1986) puis l’immigration vers l’Amérique des Suédois miséreux du XIXe siècle (Kristina från Duvemåla, en 1995), avant de travailler sur Mamma Mia!. Il apparaît d’ailleurs furtivement dans le film – dans la scène où toutes les femmes du village se rassemblent. Succès critiques et commerciaux, ces pièces ont fait changer Benny Andersson de statut dans son pays, où il est aujourd’hui vu comme un grand compositeur et un rénovateur du folklore musical national.
Par Sophian Fanen
Avec leur nouveau show numérique, les Suédois se rapprochent de la vie éternelle en gardant le contrôle total sur leur patrimoine musical.
« Muriel », « Priscilla, folle du désert »… Dans les années 1990, le groupe est de retour via des films sur ceux que la société oublie.
Grâce, entre autres, à Kurt Cobain et U2, les Suédois redeviennent à la mode dès 1992. Un best-of mythique matérialise cet « ABBA boom ».