Artistes et salariés racisés s’organisent pour prendre la place qui leur revient dans une industrie qui les écarte du pouvoir.
Son rôle dans la série.
Après une première carrière au Cameroun et à l’international au sein du groupe Macase, Blick Bassy, 45 ans, s’est installé à Paris pour publier une série d’albums solos marquants qui se battent contre tous les clichés des « musiques du monde ». Chantées en bassa ou en français, ses chansons tiennent autant de la pop de Sufjan Stevens qu’aux mélodies cristallines de Salif Keita, se mêlent d’électronique et de folk américain. Son dernier disque, 1958, paru en 2019, est un récit intime qui rend notamment hommage à Ruben Um Nyobè, tué par l’armée française pour avoir revendiqué l’indépendance du Cameroun en 1958. Pour ne pas laisser le terrain à d’autres, Blick Bassy est aussi très impliqué au sein de différentes institutions où se trouve le pouvoir dans l’industrie de la musique en France (Guilde des artistes de la musique, Sacem…) et cherche à éveiller les jeunes musiciens noirs actuels pour qu’ils s’engagent à leur tour.
Par Sophian Fanen
Artistes et salariés racisés s’organisent pour prendre la place qui leur revient dans une industrie qui les écarte du pouvoir.