En 2001, quinze ans après la mort de Cécile Bloch, une singulière profileuse belge lance une enquête parallèle.
Son rôle dans la série.
Née en 1956 à Vilvorde près de Bruxelles, d’un père officier et d’une mère au foyer, Carine Hutsebaut a suivi des études de psychologie. Sur le tard, en 1993, elle prend des cours de psychopathologie criminelle à Paris puis de victimologie, se forme à l’université de Washington et fait des stages en 1996 à la base du FBI de Quantico (rendu célèbre par le film Le Silence des agneaux), en Virginie. Malgré ce bagage, Carine Hutsebaut écrit dans Profession profileuse (Éditions du Cherche Midi, 2000) : « Je crois que l’on naît profileur, c’est par la suite sur le terrain que l’on développe ses compétences. » En Belgique, la psychocriminologue reçoit à son cabinet de Vilvorde des victimes comme des agresseurs sexuels. Pour « comprendre les psychopathes », elle a rencontré en France à plusieurs reprises le criminel d’enfants Christian Van Geloven, condamné à perpétuité en 1994. Elle a signé dès 1995 un profil qui s’avérera plutôt fidèle de Marc Dutroux, meurtrier de deux petites filles de 8 ans, Julie et Mélissa, avant son identification officielle. Un profil détaillé dans son livre Les enfants n’aiment pas les crocodiles (EPO, 1997). Sollicitée par le père de Cécile Bloch, assassinée à Paris en 1986, et par le réalisateur Thierry de Lestrade, Carine Hutsebaut a enquêté sur le tueur à la peau grêlée pour le documentaire Qui a tué Cécile Bloch ?, diffusé sur France 2 le 31 octobre 2003. Puis elle en a tiré un livre : Il rôde encore parmi nous… (Seuil, 2004), coécrit avec Serge Garde.
Par Patricia Tourancheau