L’ADN a parlé : François Vérove, l’ex-gendarme qui s’est suicidé mercredi, est bien le tueur et violeur en série recherché depuis 1986.
1er octobre 2021 · Épisode n° 13
Son rôle dans la série.
Arrivé en 1993 au 36, ce « jeune inspecteur en culottes courtes de la lignée des seigneurs de la crim’ », selon l’ancien chef de groupe Bernard Pasqualini, a intégré l’équipe d’Odile Fairise, chargée, entre autres, des enquêtes sur les meurtres attribués au Grêlé. Après la clôture de ces dossiers en 1993 par un magistrat, Christian L. les a « ressuscités » trois ans plus tard en ressortant les pièces à conviction pour en extraire l’ADN. Et ça a matché ! Devenu procédurier du groupe Fairise en 2000, il a repris les affaires signées de la même empreinte génétique, exploré à nouveau toutes les pistes, et d’autres encore. Ce « Breton solitaire et un peu taciturne », comme le dépeint l’ex-commandant Vasquez, est « un bosseur consciencieux, tenace et persévérant » : « Si on lui donne un os à ronger, Christian ne le lâche jamais. » Il a participé aux enquêtes sur la tentative de meurtre en 2007 de l’avocat Karim Achoui et sur l’homicide de la policière municipale de Villiers-sur-Marne Aurélie Fouquet en 2010. En contact avec les victimes rescapées et les familles, le commandant dirige maintenant un petit groupe spécialisé dans les « cold cases », les vieux dossiers non résolus, et a affiché la photo de Cécile Bloch dans son bureau. Extrêmement réservé, Christian L. se tient à l’écart des journalistes. Sa maîtrise du logiciel d’analyse criminelle Anacrim le conduit à apporter son concours à la section antiterroriste de la brigade pour entrer des données sur les filières, effectuer des recoupements et en tirer des arborescences utiles.
Par Patricia Tourancheau
