Boris Johnson a largement remporté les élections ce jeudi… et son pari de quitter définitivement l’UE avant fin janvier. Game over.
Son rôle dans la série.
Le « right honorable gentleman » de Beaconsfield présente un pedigree de conservateur parfait. Ascendance prestigieuse (fils de député et arrière-petit-fils de baron), études impeccables (lycée français, diplôme d’histoire à Oxford puis de droit), il milite dès le plus jeune âge, en présidant l’association locale des conservateurs à l’université d’Oxford en 1977. Jusqu’à devenir conseiller juridique du gouvernement. Un profil irréprochable… jusqu’au Brexit. Fils d’une Franco-Anglaise, Dominic Grieve est un européen convaincu, opposé au divorce avec l’UE. Et s’il vote avec son parti le déclenchement de l’article 50 (le Brexit) en 2017, il milite ensuite pour un nouveau référendum. Jusqu’à s’opposer ouvertement à l’exécutif et voter en septembre 2019 avec vingt autres « rebelles » une loi qui oblige à reporter le Brexit si aucun accord de divorce n’était trouvé. Il se retrouve exclu par Boris Johnson du sérail conservateur. L’explication de Dominic Grieve, maintes fois répétée : « Le pays doit venir avant le parti. » En anglais « to grieve » signifie « porter le deuil ». Prémonitoire ?
Par Marion L’Hour
Boris Johnson a largement remporté les élections ce jeudi… et son pari de quitter définitivement l’UE avant fin janvier. Game over.
Le Brexit était en voie d’être voté ce samedi, mais Boris Johnson a encore été contré et contraint de demander un report. WTF ?
À une semaine d’écart, les congrès des conservateurs et des travaillistes ont révélé de profondes divisions dans les deux camps.