Avant les législatives de décembre, Boris Johnson et les autres montrent les muscles… pour éviter de prendre position sur le Brexit.
Son rôle dans la série.
Imaginez, vous avez 93 ans, vous êtes en vacances en Écosse, les cerfs batifolent dans la bruyère sous vos fenêtres, quand soudain, votre Premier ministre, le quinzième de votre règne, le plus blond et mal peigné de tous, un certain Boris Johnson, vous enjoint de suspendre le Parlement : bloody hell ! Pas sûr qu’Elizabeth II se soit laissée aller à de tels écarts de langage, mais avouez que c’est désagréable de se retrouver mouillée dans un putsch. Et difficile de refuser, sauf à flanquer par terre la monarchie parlementaire britannique où la souveraine se contente d’appliquer les décisions du Premier ministre.
Au fait, le Brexit, elle en pense quoi, Lizzie ? Bien malin qui peut le dire car la reine – qui ne vote pas – fait montre d’une stricte neutralité en matière de politique. Si certains membres de la famille royale se sont prononcés contre, la reine, elle, est toujours restée d’airain. Ne reste plus qu’à lire dans les entrailles des chapeaux : lors de son dernier « Queen’s speech » devant le Parlement en 2017, Elizabeth II arborait un bibi azur piqué de fleurettes au cœur jaune, comme autant d’étoiles sur le drapeau européen.
Par Marion L’Hour
Avant les législatives de décembre, Boris Johnson et les autres montrent les muscles… pour éviter de prendre position sur le Brexit.
La Cour suprême juge « illégale » la suspension du Parlement décidée par le Premier ministre afin de faire passer le Brexit en force.
Plus de majorité, pas de Brexit dur fin octobre et pas de dissolution du Parlement… Le Premier ministre tient-il encore la barre ?