Laisser le hasard choisir nos représentants : l’idée a émergé en ce début de campagne, elle est loin d’être absurde.
Son rôle dans la série.
Étienne Chouard a 60 ans et a eu deux vies. Avant 2005, il est un simple professeur en lycée technique et en BTS qui publie des manuels sur Word ou Excel et qui vote socialiste mais ne se préoccupe pas vraiment de politique. Après 2005, et la rédaction d’un texte contre le traité constitutionnel européen qui connaît un grand succès, il devient un militant appelant, par des textes ou des conférences, à une transformation du système politique et économique. S’appuyant sur son site et les réseaux sociaux, il mobilise aujourd’hui une importante communauté (qu’il appelle ses « gentils virus ») pour réfléchir à la rédaction d’une nouvelle constitution, à la suppression de l’élection qui serait remplacée par le tirage au sort mais aussi à la fin du capitalisme. Se proclamant d’extrême gauche, Chouard n’a pas peur de frayer avec la droite extrême : il soutient l’UPR, un mouvement souverainiste dirigé par François Asselineau, un ancien proche de Pasqua, et, par le passé, il s’est déclaré intéressé par les idées d’Alain Soral. En réaction, des nombreuses personnalités de gauche l’ont déclaré persona non grata.