
La mesure, maintes fois promise, jamais appliquée, est devenue un symbole du reniement en politique.
Son rôle dans la série.
Le président François Mitterrand croyait-il réellement à la nécessité de donner aux étrangers le droit de vote aux élection locales ? Peut-être, mais il ne l’a jamais fait. En 1981, il le promettait. En 1988, il répétait son attachement à la réforme. Sans jamais entreprendre quoi que ce soit pour la mettre en œuvre. Le chef de l’État ne se démontait jamais quand les journalistes l’interrogeaient sur cette promesse non tenue. Il répondait avec sévérité, hauteur intellectuelle. Comme souvent au long de ses deux mandats de président, de 1981 à 1995, le premier chef de l’État socialiste de la Ve République donnait l’impression que le socle idéologique (et donc électoral) issu du programme commun de 1977 restait à portée de main, que lui-même y restait attaché, même s’il gouvernait autrement. Une vraie marque de fabrique comparé à ses successeurs qui ont juste semblé, souvent, revenir sur leurs promesses.