Poutine envahit l’Ukraine : « Les Jours » analysent les relations avec un pays qui a toujours suscité un clivage politique en France.
Son rôle dans la série.
Comment un homme qui a commencé à militer à l’extrême droite, s’est fait décorer par le maréchal Pétain pendant la guerre puis, ministre de la IVe République, a déclaré « l’Algérie, c’est la France », a pu incarner l’union de la gauche et prôner « la rupture avec le capitalisme » ? C’est l’un des nombreux mystères de la vie de François Mitterrand (1916-1996). Tout sauf un idéologue, l’homme politique n’a jamais caché que c’était le pouvoir qui l’intéressait, même s’il a dû faire une longue cure dans l’opposition (vingt-trois ans) avant de le trouver. Président de la République étant resté le plus longtemps en poste (de 1981 à 1995), il a fait adopter de nombreuses réformes de gauche (abolition de la peine de mort, cinquième semaine de congés payés, retraite à 60 ans…) mais a renoncé à lutter contre le chômage et, plutôt que de bâtir le socialisme, a choisi d’intégrer la France à une Europe néolibérale.
Par Nicolas Cori
Son rôle dans la série.
Le président François Mitterrand croyait-il réellement à la nécessité de donner aux étrangers le droit de vote aux élection locales ? Peut-être, mais il ne l’a jamais fait. En 1981, il le promettait. En 1988, il répétait son attachement à la réforme. Sans jamais entreprendre quoi que ce soit pour la mettre en œuvre. Le chef de l’État ne se démontait jamais quand les journalistes l’interrogeaient sur cette promesse non tenue. Il répondait avec sévérité, hauteur intellectuelle. Comme souvent au long de ses deux mandats de président, de 1981 à 1995, le premier chef de l’État socialiste de la Ve République donnait l’impression que le socle idéologique (et donc électoral) issu du programme commun de 1977 restait à portée de main, que lui-même y restait attaché, même s’il gouvernait autrement. Une vraie marque de fabrique comparé à ses successeurs qui ont juste semblé, souvent, revenir sur leurs promesses.
Poutine envahit l’Ukraine : « Les Jours » analysent les relations avec un pays qui a toujours suscité un clivage politique en France.
« Les Jours » décortiquent les idées de la présidentielle. Premier épisode : un mythe qui sent la naphtaline.