À la tête d’une fédération à la dérive, le président Le Graët pourrait survivre à ses turpitudes grâce aux résultats des Bleus au Qatar.
Son rôle dans la série.
Né le 23 mars 1970 dans la province du Valais en Suisse, il est président de la Fifa depuis février 2016. Il a alors succédé à l’autre Suisse Sepp Blatter dans une vague de scandales de corruption. Ce juriste polyglotte, fils d’immigrés italiens, a commencé dans le monde du football en conseillant les ligues italienne, espagnole et suisse. Entré en 2000 à l’UEFA au département juridique, il a fait son chemin dans l’ombre du président Michel Platini, mettant en place le « fair-play financier », un ensemble de règles financières globalement mal appliquées. Lors de l’imbroglio de 2015-2016, alors que la Fifa était poursuivie par la justice américaine pour des affaires de corruption, il a profité du discrédit jeté sur Platini, poursuivi judiciairement pour une rémunération contestée de 2 millions de francs suisses. Platini acquitté, le litige se poursuit en 2022, le Français accusant Infantino d’avoir manigancé l’affaire dans l’ombre pour l’évincer de la course à la Fifa. Lors de l’échec en mai 2021 de la création, par plusieurs grands clubs européens, d’une nouvelle Superligue fermée, Infantino a été accusé d’avoir appuyé secrètement les conspirateurs. Il s’est inscrit plus généralement dans l’expansion contestée du foot-business en faisant adopter le Mondial à 48 équipes (au lieu de 32) à partir de 2026. Le journal suisse Blick a révélé en janvier qu’il avait emménagé en 2021 au Qatar, où il a scolarisé ses enfants.
Par Thierry Lévêque
Son rôle dans la série.
Né le 23 mars 1970 dans la province du Valais en Suisse, il est président de la Fifa depuis février 2016. Il a alors succédé à l’autre Suisse Sepp Blatter dans une vague de scandales de corruption. Ce juriste polyglotte, fils d’immigrés italiens, a commencé dans le monde du football en conseillant les ligues italienne, espagnole et suisse. Entré en 2000 à l’UEFA au département juridique, il a fait son chemin dans l’ombre du président Michel Platini, mettant en place le « fair-play financier », un ensemble de règles financières globalement mal appliquées. Lors de l’imbroglio de 2015-2016, alors que la Fifa était poursuivie par la justice américaine pour des affaires de corruption, il a profité du discrédit jeté sur Platini, poursuivi judiciairement pour une rémunération contestée de 2 millions de francs suisses. Le litige se poursuit en 2021, Platini accusant Infantino d’avoir manigancé l’affaire dans l’ombre pour l’évincer de la course à la Fifa. Lors de l’échec en mai 2021 de la création par plusieurs grands clubs européens d’une nouvelle Superligue fermée, Infantino a été accusé d’avoir appuyé secrètement les conspirateurs. Il s’est inscrit plus généralement dans l’expansion contestée du foot-business en faisant adopter le Mondial à 48 équipes (au lieu de 32) à partir de 2026.