Un nouveau fichier répertorie les condamnés pour terrorisme. Mais les corses ne veulent pas être associés aux islamistes.
Son rôle dans la série.
Héritier d’une lignée de magistrats, le juge d’instruction Jean-Louis Bruguière dirige la galerie Saint-Éloi de 1986 à 2007. Il est l’un des pères fondateurs de l’antiterrorisme à la française. Chargé des plus grands dossiers terroristes de ces trente dernières années – de la rue des Rosiers aux attentats de 1995, en passant par Action directe, Carlos, l’assassinat du préfet Érignac –, il voit son successeur, Marc Trévidic, détricoter une partie de ses enquêtes en explorant d’autres pistes (affaire Karachi, Rwanda, moines de Tibhirine, Moudjahidines du peuple iranien). Il faut dire que le juge Bruguière a des idées bien arrêtées, et tendance à voir un peu grand. Candidat UMP aux législatives de 2007 dans le Lot-et-Garonne, il est battu par Jérôme Cahuzac. Il continue bien volontiers à donner son avis sur les attentats, les lois qu’il voudrait voir votées ou la sécurité des fan-zones.
Par Camille Polloni
Un nouveau fichier répertorie les condamnés pour terrorisme. Mais les corses ne veulent pas être associés aux islamistes.
En trente ans, les affaires de terrorisme islamiste ont peu à peu envahi les bureaux des magistrats de la galerie Saint-Éloi.