Le plus vieil assigné à résidence de France vient d’être déplacé à Aurillac. Et reste suspendu aux décisions des autorités.
Son rôle dans la série.
En 2005, Kamel Daoudi est condamné à six ans de prison pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et déchu de la nationalité française pour être allé s’entraîner en Afghanistan, en 2001. Depuis sa sortie de prison, il y a huit ans, il vit une situation kafkaïenne : la France ne veut plus de lui sur son territoire, mais la Cour européenne des droits de l’homme refuse son expulsion vers l’Algérie. Bien avant l’état d’urgence, le ministère de l’Intérieur l’assigne à résidence sans limite de durée. Kamel Daoudi n’a pas le droit de sortir de la commune, doit pointer trois fois par jour au commissariat et peut être déménagé si l’État l’estime nécessaire. Après Aubusson (Creuse), Longeau-Percey (Haute-Marne), Fayl-Billot (Haute-Marne) et Lacaune (Tarn), il vit depuis 2011 à Carmaux (Tarn) avec son épouse et leurs enfants.
Par Camille Polloni
Le plus vieil assigné à résidence de France vient d’être déplacé à Aurillac. Et reste suspendu aux décisions des autorités.
Depuis cinq ans, Kamel Daoudi était assigné à résidence dans le Tarn. Dimanche, il a été déplacé à 500 kilomètres de sa famille.
Le nouveau fichier des condamnés pour terrorisme restreint la liberté des anciens détenus, même longtemps après leur peine.
En France, tous les condamnés pour terrorisme sont suivis par un juge spécialisé. Jusqu’au 29 août, il était tout seul.
Assigné à résidence depuis huit ans, Kamel Daoudi a fait l’objet d’une perquisition administrative le 30 septembre.