Amnésie et complot : c’est la ligne de défense adoptée par les six policiers accusés de violences volontaires sur des jeunes de Pantin.
Son rôle dans la série.
Ce brigadier de 39 ans est le numéro 2 de la BTC Quatre-Chemins, surnommé « l’Électricien » par des jeunes de Pantin en raison de sa propension à les « taser ». Pas peu fier de sa réputation, il se fera offrir un écusson « Électricien » avec un dessin de pistolet à impulsion électrique. D’après l’un de ses collègues, il décore également l’intérieur d’un fourgon de la brigade d’un panneau jaune « Danger zone électrifiée ». Il est poursuivi par le parquet de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, pour quatre faits de violences volontaires n’ayant pas entraîné d’ITT, commis entre début 2020 et le 3 avril de la même année. À chaque fois, ce sont des jets de gaz lacrymogènes contre trois jeunes différents, dont l’un a été brûlé au cou, ainsi que sur « des ressortissants roumains ou roms et des sans-papiers » non identifiés.
Aux termes de l’enquête IGPN, il était visé pour cinq autres faits de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique avec arme, pour des coups de taser injustifiés. Deux techniques dont, d’après la police des polices, il « usait habituellement ». L’enquête révèle qu’il est également soupçonné d’avoir tiré à plusieurs reprises au LBD sur des jeunes de Pantin, parfois depuis des toits, ce dont il se serait vanté auprès d’autres policiers. Deux collègues l’ont enfin accusé d’avoir effectué un faux en écriture publique en 2017. Tout cela n’a pas été retenu par le procureur de la République de Bobigny. En 2022, il était en poste à Charleville-Mézières, dans les Ardennes.
Par Pierre Bafoil
Amnésie et complot : c’est la ligne de défense adoptée par les six policiers accusés de violences volontaires sur des jeunes de Pantin.
Des documents de l’IGPN obtenus par « Les Jours révèlent de nouvelles accusations contre la BTC Quatre-Chemins, dont le procès débute mercredi.