Au début du XXe siècle, la sécurité des présidents des États-Unis se professionnalise. Pas assez pour empêcher l’assassinat de JFK en 1963.
Son rôle dans la série.
Quatrième des sept enfants d’une famille d’immigrés polonais de première génération, Leon Czolgosz naît dans le Michigan puis est élevé en Pennsylvanie et en Ohio, États industriels dans lesquels il enchaîne, comme son père, les travaux d’ouvrier non qualifié. Frappé de plein fouet par la crise économique de 1893, il participe à sa première grève et commence à fréquenter les cercles ouvriers socialistes. Renvoyé en 1894, Czolgosz se fait réembaucher dans la même firme métallurgique de Cleveland en employant un alias, Fred C. Nieman, dont il se sert dès lors fréquemment. En 1898, il quitte son emploi, victime d’une dépression nerveuse et de problèmes respiratoires. Czolgosz retourne vivre chez son père, il s’y comporte comme un reclus. C’est à cette époque qu’il dévore journaux et brochures l’amenant vers l’anarchisme. En mai 1901, il rencontre après un de ses meetings Emma Goldman, la grande conférencière et agitatrice de l’anarchisme états-unien, lui demandant des conseils de lecture. Après avoir entendu Goldman, Czolgosz est convaincu qu’il lui faut tuer le président des États-Unis William McKinley, à l’instar des grands terroristes anarchistes d’Europe. Arrêté aussitôt après avoir tiré sur le Président, Czolgosz revendique son geste comme politique puis refuse en tant qu’anarchiste toute défense juridique. Ses avocats commis d’office plaident l’irresponsabilité lors de son procès à New York, fin septembre 1901 tandis que lui se mure dans le silence. Il est condamné à mort en quelques heures et, le 29 octobre, Léon Czolgosz est le premier assassin de président à passer sur la chaise électrique.
Au début du XXe siècle, la sécurité des présidents des États-Unis se professionnalise. Pas assez pour empêcher l’assassinat de JFK en 1963.