Sur la plateforme d’Amazon MTurk, les employeurs ne dévoilent pas leur identité. Ni la finalité des microtâches qu’ils proposent.
Son rôle dans la série.
En 2011, Michelle a commencé à travailler sur Amazon Mechanical Turk pour gagner un peu d’argent de poche pendant ses soirées libres. Puis elle s’est aperçu qu’elle se sentait plus à l’aise seule chez elle, dans l’Illinois, à s’occuper de ses enfants et à travailler dans les trous de sa journée, qu’à passer du temps sur la route pour un job sans intérêt. Elle a pourtant tout fait comme boulot : promener des chiens, enseigner, gérer une piste de rollers… Mais ce qu’elle définit comme « une légère anxiété sociale » l’a poussée à travailler de plus en plus derrière son écran. Depuis 2016, elle travaille à plein temps sur la plateforme d’Amazon et quelques autres, et affirme gagner entre 1 200 et 3 000 dollars par mois (1 058 à 2 645 euros) en abattant des tâches répétitives à la chaîne pour des employeurs qu’elle ne connaît pas.
Par Sophian Fanen
Sur la plateforme d’Amazon MTurk, les employeurs ne dévoilent pas leur identité. Ni la finalité des microtâches qu’ils proposent.
En vantant un travail facile, souple et à la tâche, le géant américain fabrique des microtravailleurs corvéables et vulnérables.
Sur Amazon Mechanical Turk, ce sont les machines qui donnent des ordres aux humains… pour qu’ils améliorent les machines.