Pour le premier enquêteur de l’affaire Grégory, il n’y a pas d’énigme : avant d’être écarté, il suivait la bonne piste.
Son rôle dans la série.
Née Jacob le 12 juillet 1931 à Granges-sur-Vologne, Monique a été ouvrière à la filature d’Aumontzey pendant quarante ans. Mariée à Albert Villemin en 1953, elle a six enfants dont un conçu avant la noce, Jacky, puis Michel, Jacqueline, Jean-Marie, Gilbert et son « petit chouchou » Lionel. « Mère poule » selon ses mots, Monique Villemin surprotège Michel, resté analphabète et nerveux qui, enfant, fait des convulsions. Elle considère que Jean-Marie, qui deviendra contremaître, s’en sortira toujours. Monique consigne sur un registre vert tous les appels du corbeau qui les harcèle entre 1981 et 1983. Après l’assassinat de son petit-fils Grégory en 1984, elle fait son choix. Il ne sert à rien, de son point de vue, de remuer tous ces vieux secrets de famille pour trouver la vérité sur la mort de Grégory car « ça ne le fera pas revenir ». Aujourd’hui, des expertises en écriture la désignent comme l’auteure de lettres anonymes en 1985 accusant sa belle-fille Christine du crime, pour détourner l’attention des juges focalisés sur Bernard Laroche, son fils adoré Michel, voire son propre frère Marcel Jacob. Victime d’une attaque cérébrale en 2008, Monique Villemin, aujourd’hui âgée de 85 ans, a échappé de peu à une mise en examen lors des derniers rebondissements de l’enquête.
Par Patricia Tourancheau
Pour le premier enquêteur de l’affaire Grégory, il n’y a pas d’énigme : avant d’être écarté, il suivait la bonne piste.