Les deux groupes abandonnent leur fusion, face aux contraintes de l’Autorité de la concurrence qui exigeait la vente des chaînes TF1 ou M6.
Son rôle dans la série.
L’œil bleu requinesque, le cheveu souvent en pétard et un pan de chemise régulièrement sorti du pantalon, Nicolas de Tavernost n’a pas l’apparence habituelle du patron de télé. Venu des PTT (les jeunes, c’était quand les téléphones avaient des fils, mdr), il entre dans l’audiovisuel par la Lyonnaise des eaux, dans les années 1980, quand elle se met au câble. Mais sa grande histoire restera, pour l’heure du moins, M6, dont il devient directeur général adjoint dès sa création, en 1987. « La petite chaîne qui monte », comme le dit son slogan, ne bousculera vraiment le paysage qu’en 2001 avec Loft Story, déclenchant une colère homérique du camp d’en face, TF1, son patron Patrick Le Lay n’hésitant pas à parler de « M6 et ses sous-produits pornographiques » – c’était un peu le camembert qui dit au roquefort tu pues. De la téléréalité, il a dit un jour à vos serviteurs : « C’est une fiction avec des acteurs pas chers. » Connu pour sa radinerie et ses sorties contre la réglementation française qui fait rien qu’à l’empêcher de se développer, Nicolas de Tavernost a fait de M6 une machine à cash, économisant partout, diversifiant la moindre activité. Il est volontiers cynique et plutôt marrant, du moins tant qu’on ne travaille pas pour lui. Ne semblant jamais vouloir lâcher la barre de M6, on le disait rêvant de diriger un jour TF1. Si tout se passe selon ses plans, ce sera fait en 2022, il frisera les 72 piges.
Les deux groupes abandonnent leur fusion, face aux contraintes de l’Autorité de la concurrence qui exigeait la vente des chaînes TF1 ou M6.
Info « Les Jours ». Pour autoriser la fusion des deux groupes privés, l’Autorité de la concurrence préconise la revente… d’une des deux chaînes.