Après le putsch, le président Erdogan a entamé le « grand ménage », avec le soutien inconditionnel de « son » peuple.
Son rôle dans la série.
Sinan Logie est belge par son père, turc par sa mère. Il a fait des études d’architecte à Bruxelles, a bossé un moment là-bas dans un cabinet en vue, avant de décider de rentrer au pays, où il avait grandi enfant. Pince-sans-rire, il propose une synthèse de l’autodérision belge sans façon, et du fatalisme plein d’humour des Stambouliotes. Il a d’abord bossé classiquement comme architecte à son retour à Istanbul, a participé à des projets importants avant de prendre ses distances. Sinan Logie enseigne désormais l’architecture à Bilgi University, organise avec ses étudiants des balades urbaines au cours desquelles il révèle les mutations tentaculaires de la ville, le passé, les quartiers que le développement tentaculaire efface, les traces des minorités chassées. Engagé, malicieux, érudit, il a publié un livre passionnant avec l’anthropologue Yoann Morvan : Istanbul 2023 (Editions B2, 2004).
Par Olivier Bertrand
Après le putsch, le président Erdogan a entamé le « grand ménage », avec le soutien inconditionnel de « son » peuple.
En convertissant la Turquie au capitalisme, Erdogan s’est assuré le soutien d’une classe moyenne muselée par l’endettement.