Un minimum vital pour tous : ce vieux concept s’offre un come-back avant la présidentielle. Et trouble le jeu politique.
Son rôle dans la série.
Né en Angleterre, mort à New York, Thomas Paine a été un acteur de deux révolutions : l’américaine et la française. Proche de Benjamin Franklin, il part pour les treize colonies américaines en 1774 et prend partie pour les insurgés en tant que journaliste et pamphlétaire. Son ouvrage Sens commun, un succès de librairie, plaide pour l’instauration d’une république indépendante. Revenu en Europe, il poursuit sa critique de la monarchie britannique, s’enthousiasme pour la Révolution française et est condamné à l’exil hors de Grande-Bretagne. Il est alors fait citoyen français et élu à la Convention. Proche des Girondins, il vote contre la mort de Louis XVI et est emprisonné lors de la Terreur. Libéré, il publie L’Âge de raison, dans lequel il s’attaque au christianisme et défend une forme de déisme, ainsi que Justice agraire, dans lequel il promeut un revenu minimum. Après avoir condamné la prise de pouvoir par Napoléon, il retourne en 1802 aux États-Unis. Accusé d’athéisme, il est rejeté et meurt dans la misère.