Corentin : Aujourd’hui, Pierre-Alexandre Rouillon de Gamekult revient à ses vieilles amours et va nous parler d’un rogue-like à gros pixels. Salut Pierre-Alexandre !
Pierre-Alexandre : Salut Corentin !
En effet, comme tu l’as dit on va une fois de plus parler d’un jeu typé rétro.
Parce que ça suffit les triple A mirobolants, les jeux en carton géants et les groupes de musique interlopes.
On va revenir à nos bons gros jeux indépendants, avec un budget rikiki mais un coeur gros comme ça.
Car vois-tu, quand on a pas de pétrole, on a des idées, et c’est exactement le cas de notre héros du jour : Matt Bitner
Un jeune américain qui, seul devant son ordinateur, s’est attelé à développer A Robot Named Fight.
[MUSIQUE] Robot01
Donc ce jeu, qu’on pourrait traduire par “Un robot nommé BAGARRE” en bon françois,
c’est une fois de plus un rogue-like /
donc un jeu où les parties sont aléatoires et où la mort est définitive /
Mais, comme Dead Cells dont je t’avais déjà parlé, il rajoute un peu de Super Metroid dans la recette !
C : Ah ! Donc en gros, c’est un jeu d’action en 2D qui change sa carte à chaque partie ?
Alors oui, ça c’est la base, mais Un Robot nommé BAGARRE (je ne m’en lasse pas) va encore plus loin dans l’hommage à Super Metroid !
Comme dans le jeu culte de Nintendo sorti en 94 (et tous ceux qui l’ont copié ensuite)
On va devoir trouver des objets précis pour débloquer les passages correspondants :
Un tir de feu pour tel type de porte, une glissade pour passer sous certains obstacles,
un dash pour traverser des murs… bref, un Metroid classique, quoi.
MAIS ! Et c’est là que ça devient intéressant, l’ordre dans lequel on trouve ces objets est lui aussi aléatoire !
Du coup la progression même de notre héros est différente.
A une partie, il pourra trouver plein d’options de mobilité mais très peu de puissance
Alors qu’une autre fois il pourra avoir un arsenal de fou mais être super lent avec presque pas de points de vie.
C : Donc c’est l’ordre dans lequel tu vas récupérer tes pouvoirs qui va dicter ta progression, en fait ? C’est plutôt malin !
P-A : Je ne te le fais pas dire !
[MUSIQUE] Robot02
Du coup, c’est un excellent moyen de se créer des petites histoires différentes à chaque partie.
Après, tu auras quand même souvent les mêmes armes et les mêmes pouvoirs qui vont revenir, ne serait-ce que pour pouvoir progresser dans le jeu.
Mais tu vas en débloquer de plus en plus au fil des parties, comme dans The Binding of Isaac pour te donner une idée.
Et tu pourras aussi tomber sur différents marchands qui vont te vendre du matos,
un bout de carte pour te repérer ou des options offensives supplémentaires.
C : Bon ben là, dit comme ça c’est exactement ce que ça promet, à savoir un Metroid avec de l’aléatoire par dessus.
Alors ouais, c’est d’ailleurs la grande force du jeu, mais c’est aussi là qu’il pêche, malheureusement.
Parce qu’il galère un peu à se trouver une véritable identité.
[MUSIQUE] Robot03
D’ailleurs, il suffit de voir les animations du héros ou même de tendre l’oreille sur les quelques extraits de musique qu’on a passé, hein.
C’est clair que Matt Bitner, ben il ne se cache pas UNE SEULE SECONDE de vouloir faire du Metroid pur jus
C : Et c’est pas trop agaçant, justement, cette impression de jouer à un ersatz de fan ?
Oh ben non, au contraire ! D’ailleurs le jeu est dispo sur Switch et vu que Nintendo a généralement les avocats qui les démangent assez vite sur les projets du genre,
C’est même plutôt un joli tampon posé par le constructeur japonais !
Alors ouais, il faut aimer les vieilleries, et pas que au niveau des graphismes très TRES old-school
Mais aussi dans la maniabilité du bouzin, qui est parfois un peu mal dégrossie (en tous cas sur Switch)
On peut parfois de se coincer dans des murs ou avoir un peu de mal à viser à la verticale
Et même si ça arrive rarement, ça pourra agacer le joueur qui ne s’est pas pété les mains sur une manette de Super Nintendo dans ses jeunes années.
C : C’est clair qu’il vaut mieux être prévenu, du coup
Et d’ailleurs une autre petite déception un peu plus futile mais, je trouve que le bestiaire manque un peu de variété.
Alors c’est pas une catastrophe, hein.
D’autant plus que les boss, eux, ont bénéficié d’un soin TOUT PARTICULIER et sont souvent imposants et bien dégueus
Mais bref, A Robot Named Fight c’est clairement mon coup de coeur du moment.
Il est un peu cassé, pas toujours super inspiré, mais quand il l’est, c’est un jeu vraiment prenant, envoûtant et quand même super malin.
Et puis quand même, quoi, c’est développé, designé et composé par un seul mec et juste pour ça, je dis un grand bravo.
C : Eh bien merci beaucoup Pierre-Alexandre ! A Robot Named Fight, c’est disponible sur PC et Switch pour une grosse douzaine d’euros. A bientôt !
« A Robot Named Fight! » : zizanie dans le Metro(id)
« A Robot Named Fight! » ou, littéralement, « Un robot nommé bagarre ! » Ça fait rêver, pas vrai ? Ce metroidvania rogue-like en pixel art ne pouvait que titiller la curiosité de Pierre-Alexandre Rouillon de « Gamekult ». Et d’ailleurs, il vient nous en parler.
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