Du 8 au 16 mars, la plateforme de livraison de repas Deliveroo et trois de ses anciens dirigeants ont dû faire face à un tribunal pour « travail dissimulé ». Une première. Les livreurs précaires qui permettent à l’entreprise de fonctionner dénoncent en effet des tarifs imposés, des évaluations permanentes et des sanctions décidées par la plateforme. Bref, des contraintes qui relèvent du salariat, pas du statut d’autoentrepreneur pourtant exigé par Deliveroo.
Clara Martot est journaliste indépendante. Pour Les Jours, elle écrit la série La lutte des courses. Dans ce making of, elle raconte comment son propre statut d’autoentrepreneuse l’a menée à ce sujet, comment elle a enquêté sur les conditions de travail des livreurs à vélo et comment elle a suivi le procès.