Depuis deux ans, un retraité japonais arpente Nikko à la recherche de la Française, convaincu qu’elle est en vie.
J’ai grandi à Florange en regardant des dessins animés japonais après l’école. En lisant en secret des mangas qui n’étaient pas de mon âge. En apprenant par cœur les génériques originaux de mes séries favorites. Il faut dire que dans cette ville sinistrée de Moselle il n’y a pas grand-chose à faire… Alors, à la librairie ou dans ma chambre, je me suis évadée en lisant Détective Conan, Sailor Moon ou City Hunter. Autant d’œuvres de la culture populaire nippone qui m’ont fait découvrir une première fois le Japon. Depuis, l’archipel est devenu mon obsession. Sa société, ses territoires sublimes et si différents, sa gastronomie populaire et raffinée, son patrimoine architectural et culturel si riche… L’identité même du Japon m’a profondément touchée. Il y a trois ans, un premier voyage inoubliable a ancré en moi l’envie d’y retourner, tout comme Tiphaine Véron. J’ai enquêté pour Les Jours sur son étrange disparition. Moi aussi, avant de m’installer au Japon, je pensais qu’il ne pourrait jamais rien m’arriver, que ce « monde idéal » allait m’ouvrir ses portes sans jamais me mettre en danger. Puis, j’ai posé mes valises à Tokyo en janvier dernier, dans l’espoir d’y travailler en tant que journaliste pigiste. Depuis, je vis au quotidien ce pays dans tout ce qu’il a de plus merveilleux, et de plus glauque. Je travaille notamment pour la télévision (BFMTV, France 24, TV5 Monde), la radio (RTL) et la presse écrite.
Depuis deux ans, un retraité japonais arpente Nikko à la recherche de la Française, convaincu qu’elle est en vie.
Pour la famille de Tiphaine Véron, la police japonaise n’a pas assez creusé la piste criminelle. Notamment celle de l’hôtelier.
Pression diplomatique, piste de la téléphonie : la famille Véron remue ciel et terre pour pallier les manqués de la police japonaise.
Depuis les premières heures de la disparition de Tiphaine Véron, sa famille reproche aux enquêteurs de ne pas en faire assez.
De la gare à sa chambre d’hôtel, « Les Jours » ont retrouvé les dernières traces de Tiphaine Véron au Japon. Banales, ou presque.