Face au sexisme en entreprise, les salariées utilisent de nouveaux moyens pour mobiliser contre l’inaction des hiérarchies.
Journaliste pigiste depuis bientôt cinq ans, j’ai d’abord été accueillie dans les bureaux de Youpress, avant de rejoindre pour de bon le collectif en septembre 2017. Ces dernières années, je me suis pas mal consacrée à des sujets concernant le travail et la santé. Avec onze femmes journalistes, notamment membres de Youpress, j’ai participé en 2016 au projet « Zero Impunity » sur les violences sexuelles en zone de guerre. Dans ce cadre, j’ai enquêté avec Leïla Miñano (déjà !) sur « Les viols d’enfants, l’autre crime de guerre du régime Assad ».
Je viens aussi de publier un livre sur les violences sexuelles à l’hôpital, Silence sous la blouse (Fayard, 2019). Parmi les victimes qui témoignent dans cette enquête, plusieurs ont été en contact avec l’AVFT, pour le suivi de leur affaire ou des conseils juridiques. Je trouvais donc passionnant de passer de l’autre côté et de suivre le travail de l’asso au quotidien, de comprendre comment se fait l’accompagnement des victimes et de me plonger dans des dossiers longs.
Face au sexisme en entreprise, les salariées utilisent de nouveaux moyens pour mobiliser contre l’inaction des hiérarchies.
Jugé pour agressions sexuelles sur une cliente, l’ancien avocat a argué de pulsions irrépressibles. Elle, bouleversée, n’a pu parler.
Des inspectrices du travail déplorent le manque de temps et de formation à leur disposition pour traiter les cas de harcèlement sexuel.
Après des plaintes de saisonnières, les salariés du monument ont suivi une formation, tendue, sur les violences sexuelles.
Anne accuse son ex-patron de viol. Si elle n’attend plus rien après quinze ans de procédures, ses avocates veulent obtenir justice.