Debout les crabes, la mer monte. Elle monte, elle monte, la vague de l’affaire Benalla et voilà que, déclenché ce jeudi matin au Sénat, le ressac a traversé la Seine pour venir éclabousser l’Élysée et mouiller les plus proches collaborateurs du président de la République. Trempé jusqu’aux os, Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron : son dossier est transmis par le Sénat à la justice pour « suspicion de faux témoignage ». Sérieusement aspergés, Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée et l’un des plus proches du Président, ainsi que le général Lionel Lavergne, chargé de la sécurité : la justice est également saisie, même si les sénateurs ne citent pas les noms des deux intéressés, laissant le ministère public apprécier « la liste des incohérences et des contradictions » des « autres collaborateurs du président de la République ».
Mais tout de même : depuis le dévoilement de l’affaire Benalla par Le Monde, le 18 juillet 2018, jamais le vent de son boulet de collaborateur n’avait effleuré d’aussi près Emmanuel Macron. On relèvera, parce que c’est rigolo, que Strzoda et les autres sont punis par là où ils ont péchés : l’article 40. C’est au nom de cet article 40 – qui oblige