
Entouré de conseillers fidèles mais à la pensée uniforme et méfiants à l’égard du dialogue social, Emmanuel Macron s’isole toujours plus.
Son rôle dans la série.
Plus proche collaborateur du président de la République, Alexis Kohler, 49 ans, conseille Emmanuel Macron depuis 2014, à son arrivée au ministère de l’Économie. Secrétaire général de l’Élysée depuis mai 2017, il a été confirmé dans ses fonctions après la réélection de son patron. Alors même qu’au Château, les secrétaires généraux restent rarement en poste pendant tout un mandat. Ancien de l’Essec, issu de l’administration des finances, Alexis Kohler est l’homme des grands dossiers économiques. Malgré l’affaire MSC Croisières, où des plaintes ont été déposées contre lui pour « prise illégale d’intérêts » et « trafic d’influence ». En dépit, aussi, de l’enquête ouverte par le Parquet national financier (PNF) sur le rachat de Suez par Veolia pour des soupçons de « trafic d’influence », où Alexis Kohler figure en bonne place. En juin 2022, il a été confirmé à son poste pour le second quinquennat d’Emmanuel Macron et confirmé encore en septembre 2022 malgré l’annonce de sa mise en examen pour « prise illégale d’intérêts » dans l’affaire MSC.
Par Aurore Gorius
Son rôle dans la série.
À 47 ans, il est le chef d’orchestre de l’action du président de la République. Énarque passé par Sciences-Po et l’Essec, il fut directeur de cabinet à Bercy, entre 2012 et 2015, sous Pierre Moscovici puis Emmanuel Macron, dont il devient un fidèle parmi les fidèles. Il avait aussi noué des liens avec l’ex-Premier ministre, Édouard Philippe, pendant leurs années de militantisme commun dans les cercles rocardiens. Depuis son arrivée à l’Élysée, plane sur lui une enquête préliminaire pour un conflit d’intérêts entre ses activités publiques et ses liens familiaux avec le groupe MSC Croisières, où il a travaillé en 2016 et 2017. Classée sans suite en août 2019, elle a été rouverte en juin 2020.
Par Aurore Gorius
Son rôle dans la série.
À 46 ans, il est le chef d’orchestre de l’action du président de la République. Énarque passé par Sciences-Po et l’Essec, il fut directeur de cabinet de Bercy entre 2012 et 2015, sous Pierre Moscovici et Emmanuel Macron. Il a noué des liens avec le Premier ministre, Édouard Philippe, depuis leurs années de militantisme commun dans les cercles rocardiens. L’enquête préliminaire pour un conflit d’intérêts présumé entre ses activités publiques et ses liens familiaux avec le groupe MSC Croisières, où il a travaillé en 2016 et 2017, a été classée sans suite en août 2019.
Par Aurore Gorius
Son rôle dans la série.
Le plus proche collaborateur du président de la République, numéro 2 de l’Élysée, veille au bon fonctionnement du Château. Il a averti le chef de l’État, alors en déplacement en Australie, de l’existence de la vidéo de la Contrescarpe où Alexandre Benalla frappe un manifestant. Il a aussi validé la sanction prise à l’encontre du chargé de mission proposée par le directeur de cabinet du président. Au cours de son audition au Sénat, il a affirmé qu’« il n’existe pas de police parallèle à l’Élysée, ni de vigiles privés ». Alexis Kohler est un fidèle parmi les fidèles d’Emmanuel Macron, dont il fut le directeur de cabinet au ministère de l’Économie de 2014 à 2016. Le haut fonctionnaire a d’ailleurs réalisé toute sa carrière à Bercy, notamment au sein de la direction du Trésor. Il est visé par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) pour des soupçons de conflit d’intérêts avec l’armateur italo-suisse MSC. Il en fut le directeur financier pendant la campagne présidentielle, tout en jouant un rôle central dans celle du candidat Macron.
Son rôle dans la série.
À 44 ans, il est le chef d’orchestre de l’action du président de la République. Énarque passé par Sciences-Po et l’Essec, il fut directeur de cabinet de Bercy, entre 2012 et 2015, sous Pierre Moscovici et Emmanuel Macron. Il a noué des liens avec le Premier ministre, Édouard Philippe, depuis leurs années de militantisme commun dans les cercles rocardiens.
Par Aurore Gorius
Entouré de conseillers fidèles mais à la pensée uniforme et méfiants à l’égard du dialogue social, Emmanuel Macron s’isole toujours plus.
Mis en examen pour « prise illégale d’intérêts », le secrétaire général de l’Élysée reste en poste, protégé de longue date du Président.
Les conseillers partent les uns après les autres mais le secrétaire général, très proche du Président, reste en poste malgré les critiques.
En cinq ans, les allers-retours des conseillers du public au privé sont devenus la norme. Mais avec quels garde-fous ?
Le monde d’avant revient en force et fait encore pencher à droite le Président. Cette fois sur les questions « régaliennes ».
Le nombre maximum de conseillers a été revu à la hausse dans le gouvernement Castex, renforçant le pouvoir des entourages ministériels.
Son casting ? Des « technos », des grandes gueules et des sarkozystes… pour faire oublier que le vivier macroniste est déjà tari.
Macron prépare le post-coronavirus avec ses armes de toujours : des économistes orthodoxes et des incantations écolos sans chair…
Emmanuel Macron ne tranche pas entre ses conseillers, Matignon et Bercy. Résultat : face à la grève, l’exécutif stresse.
Macron affiche un tournant écologique et social. Il incarne pourtant la doxa néolibérale qui imprègne toute la haute fonction publique.
Le 18 juillet 2018, « Le Monde » révélait les turpitudes du chargé de mission de l’Élysée. Retour sur un an de scandales.
La suppression de l’ENA, envisagée comme l’une des réponses aux gilets jaunes, est la mesure la plus symbolique. Pas la plus simple.
Les sénateurs ont transmis à la justice les dossiers du dircab et du secrétaire général de l’Élysée, soupçonnés de faux témoignages.
Les allers-retours entre État et entreprises, la Macronie en raffole. Un mélange des genres qui nourrit la défiance envers les élites.
Après sept mois d’enquête, la commission des lois du Sénat a rendu ses conclusions… qui éparpillent la Présidence façon puzzle.
Après dix-huit mois de pouvoir, les fidèles du Président quittent l’Élysée un à un. Dernier en date : Ismaël Emelien.
Benalla, gilets jaunes, montée du populisme… Les conseillers concentrent toutes les critiques et cherchent à sortir du marasme.
L’affaire Benalla illustre la faiblesse des contre-pouvoirs et le manque de transparence de la présidence sous la Ve République.
Date par date, tous les moments-clés du thriller politique et médiatique qui secoue la Macronie.
L’affaire et le fiasco de la commission d’enquête secouent l’hémicycle : la Macronie s’enraye, les opposants rembrayent.
L’affaire Benalla révèle le fonctionnement en circuit fermé des fidèles de Macron… et le rôle inédit de ses conseillers sécurité.
Les conseillers ont tenu un discours différent à chacun des syndicats. Le texte final a été une surprise. Une mauvaise.
À l’origine de la réforme du Code du travail, des économistes influents défendent depuis des années la « flexisécurité ».
Comment un ministre recrute-t-il ses conseillers ? Réseaux d’influences et grands corps d’État se cachent derrière ce choix opaque.
Pilotée par le cabinet de la ministre, la réforme du Code du travail s’élabore en petit comité et dans un climat paranoïaque.
Le Président a disposé à Matignon et dans les ministères une armée de proches, conseillers-vigies qui contrôlent les ministres.