
À la barre, Ismaël Émelien, ex-conseiller de Macron, a tenu sa ligne : il ne savait pas que la bande transmise par Benalla était volée.
Son rôle dans la série.
C’est lui qui a décidé de la sanction appliquée à Alexandre Benalla, chargé de mission à l’Élysée sous son autorité : quinze jours de mise à pied avec retenue sur salaire. C’est ce qu’il dit d’ailleurs lors de son audition à l’Assemblée nationale avant, le lendemain, de préciser que Benalla n’aurait pas de retenue de salaire mais de congés… L’autorisation pour aller « observer » la manifestation du 1er mai aurait été négociée directement par l’Élysée avec la préfecture de police de Paris. Patrick Strzoda était préfet de la région Bretagne pendant les mouvements de protestation contre la loi travail au printemps 2016. Il est alors surnommé « Monsieur flashball », pour avoir nié leur utilisation par les policiers contre les manifestants, malgré un étudiant éborgné à Rennes. Il fut ensuite dircab de Bernard Cazeneuve à l’Intérieur puis à Matignon, avant d’être nommé à ce même poste à l’Élysée. Âgé de 66 ans au moment des faits, il a fait valoir ses droits à la retraite en octobre 2018.
Son rôle dans la série.
Fait rare, le dircab de l’Élysée a répondu en personne aux toutes premières informations du Monde. C’est lui qui a décidé de la sanction appliquée à Alexandre Benalla, chargé de mission à l’Élysée sous son autorité : quinze jours de mise à pied avec retenue sur salaire. C’est ce qu’il dit d’ailleurs lors de son audition à l’Assemblée nationale avant, le lendemain, de préciser que Benalla n’aurait pas de retenue de salaire mais de congés… L’autorisation pour aller « observer » la manifestation du 1er mai aurait été négociée directement par l’Élysée avec la préfecture de police de Paris. Patrick Strzoda était préfet de la région Bretagne pendant les mouvements de protestation contre la loi travail au printemps 2016. Il est alors surnommé « Monsieur flashball », pour avoir nié leur utilisation par les policiers contre les manifestants, malgré un étudiant éborgné à Rennes. Il fut ensuite dircab de Bernard Cazeneuve à l’Intérieur puis à Matignon, avant d’être nommé à ce même poste à l’Élysée. Âgé de 66 ans, il doit prendre sa retraite en octobre prochain.
À la barre, Ismaël Émelien, ex-conseiller de Macron, a tenu sa ligne : il ne savait pas que la bande transmise par Benalla était volée.
Alors que le tribunal a tenté de cerner sa personnalité, l’ex-chargé de mission de l’Élysée s’est enfoncé dans ses contradictions.
Le 18 juillet 2018, « Le Monde » révélait les turpitudes du chargé de mission de l’Élysée. Retour sur un an de scandales.
Les sénateurs ont transmis à la justice les dossiers du dircab et du secrétaire général de l’Élysée, soupçonnés de faux témoignages.
Après sept mois d’enquête, la commission des lois du Sénat a rendu ses conclusions… qui éparpillent la Présidence façon puzzle.
Démission d’une policière de Matignon, enquête sur le contrat russe pour corruption… On n’est jamais déçu avec Alexandre Benalla.
Devant le Sénat, Alexandre Benalla a refusé de répondre à la plupart des questions, entretenant le flou sur l’affaire.
Faux document, sésames diplomatiques utilisés frauduleusement vingt fois… Devant le Sénat, l’Élysée balance Alexandre Benalla.
Utilisés sans doute, rendus peut-être… Les passeports diplomatiques de l’ex-conseiller n’en finissent plus d’encombrer Macron.
Replay. L’ex-chargé de mission était entendu par la commission d’enquête ce mercredi matin. « Les Jours » ont suivi l’audition.
Ce mercredi, au menu de la commission d’enquête, il y avait un chef de cabinet, un général, un commissaire et des contradictions.
L’affaire Benalla illustre la faiblesse des contre-pouvoirs et le manque de transparence de la présidence sous la Ve République.
Date par date, tous les moments-clés du thriller politique et médiatique qui secoue la Macronie.
Devant les sénateurs, le chef d’En marche a annoncé le licenciement de Vincent Crase, compagnon de tabassage d’Alexandre Benalla.
L’affaire Benalla révèle le fonctionnement en circuit fermé des fidèles de Macron… et le rôle inédit de ses conseillers sécurité.
Malgré ce que dit le Président, l’affaire de son ex-chargé de mission est loin d’être terminée : contradictions, flous et bullshits.
Le dircab de l’Élysée « assume » la sanction de Benalla, le Président se dit « seul responsable »… La riposte est en marche.
Entendus par la commission d’enquête, le préfet de police de Paris comme le directeur de l’ordre public ont chargé leurs subordonnés.