Nos déchets finissent beaucoup, beaucoup, beaucoup trop souvent dans la nature. Vous le savez bien, cher jouriste, vous qui avez lu notre enquête archéologique sur les déchets, menée sans se pincer le nez. Pour empêcher cette pollution, une solution : réduire notre utilisation d’objets à usage unique, à commencer par les emballages. Pour éviter le regard réprobateur de Jean-Claude L’Angoisse, vous avez donc intégré le vrac dans votre quête du manger bon, bien et bio. Et vous n’êtes pas seul. Selon Célia Rennesson, qui dirige l’association interprofessionnelle Réseau Vrac, la France est « le pays le plus en avance sur le vrac ». La responsable dégaine les chiffres : on est passé en quelques années de quinze épiceries 100 % vrac à plus de 200, son association dénombre 700 adhérents et surtout, le marché connaît une croissance de plus de 50 % par an. Le vrac ne se cantonne plus aux boutiques militantes et spécialisées, il s’étend aux étals d’une bonne partie des géants de la grande distribution.
Normalement, tout le monde est gagnant, à commencer par le consommateur. Car le vrac vous permet d’acheter seulement ce dont vous avez besoin, mais aussi de sortir moins souvent les poubelles et même de payer vos produits un peu moins cher : entre 5 % et 40 % selon les experts. Car l’emballage a un coût, qui n’est d’ailleurs pas forcément celui qu’on croit, comme l’explique Célia Rennesson :