Après le « souping » et le « juicing » (lire l’épisode 1, « Casse-tête dans mon assiette »), la dernière tendance en « ing » dans le monde du bien manger s’appelle le « batch cooking ». Cette méthode est un peu à la cuisine ce que le KonMari est au rangement : un mélange de conseils malins, de principes d’art de vivre et de développement personnel. Littéralement, le batch cooking se traduit par « cuisiner en lots ». La promesse, c’est qu’avec cette méthode, vous allez cuisiner une seule fois le week-end pour l’ensemble de vos repas de la semaine. Au moins quatre livres sont sortis sur le sujet récemment en France. Votre dévoué Bioman a décidé de tester ces différentes méthodes. Cela a consisté à chaque fois à suivre une liste de courses longue comme le bras, puis à réunir l’ensemble de mes contenants alimentaires pour y conserver ce que je vais cuisiner. Les livres imposent alors une série de gestes à faire dans un ordre bien précis, ce qui permet de rationaliser au maximum son temps.
Parfois, c’est basique, comme éplucher en même temps plein de légumes pour différents plats. On garde l’économe à la main, ça va plus vite. Mais souvent, on se retrouve à faire plusieurs choses simultanément : une pâte lève dans un saladier, une soupe mijote dans une casserole, un gratin grille au four et vous mélangez pendant ce temps les ingrédients d’une future sauce soja-cacahuètes. Le tout dure prétendument deux heures, c’est-à-dire pour moi, en général, au moins trois heures trente.