Pourquoi mange-t-on de l’avocat ? Parce que c’est bon en tranches dans une salade et délicieux en purée mélangé avec tout un tas d’épices. Mais aussi parce que depuis au moins une dizaine d’années un nombre incalculable de nutritionnistes, de chefs, d’auteurs et d’« influenceurs food » nous le recommandent. Et enfin parce que les producteurs d’avocats sont prêts à tout pour nous convaincre d’en manger. Tout, même sculpter des étoiles Michelin avec.
Mais reprenons depuis le début. Pour comprendre comment ce fruit originaire d’Amérique latine et principalement produit au Mexique

C’est dans ce contexte que va naître en 1926 l’avocat tel qu’on l’achète aujourd’hui. Cette année-là, un facteur et botaniste amateur nommé Rudolph Hass tente de greffer à La Habra Heights, en banlieue de Los Angeles, de l’avocat Fuerte sur de jeunes avocatiers achetés à un pépiniériste. Après plusieurs échecs, il finit par laisser les arbres pousser sans s’en occuper. Quelques années plus tard, un voisin nommé Joseph E. Upton goûte par curiosité les fruits à peau noire nés sur ces avocatiers ayant rejeté la greffe. Celui-ci vante alors immédiatement leur goût et leur texture uniques. La variété Hass était née, par hasard. Elle représente aujourd’hui l’immense majorité des avocats consommés dans le monde.
Les avocats Hass ont de nombreux avantages : les arbres poussent vite et produisent rapidement de nombreux fruits savoureux. Surtout, leur peau épaisse et leur capacité à mûrir après la récolte permettent de les transporter sur de longues distances et donc de les commercialiser loin de leur lieu de naissance. Localement, il a pourtant fallu plusieurs décennies pour que les consommateurs américains se laissent convaincre. Dans les annales d’une revue tenue par les producteurs d’avocats californiens,