Ces bleus-là sont encore verts. Depuis le 17 septembre, la 250e promotion d’élèves gardiens de la paix a commencé sa formation sur tout le territoire. À l’école de police de Reims, la plus petite de France, ils sont trente et un (un tiers de femmes, deux tiers d’hommes) à se familiariser avec leurs futures fonctions. Et avec leur arme de service, centrale dans leur cursus, le jour où Les Jours leur ont rendu visite. Les jeunes en uniforme s’assoient dans une salle de classe en U et ouvrent leur cahier d’armement, un livret d’exercices avec des dessins de pistolets en coupe. Le formateur, Mickaël Carozzi, lance une heure de révision sur le Sig Sauer. D’un ton ferme mais complice, il pointe un élève. « Rappelez-moi les règles générales de sécurité. » Elles sont placardées sur les murs et sur la page de garde du cahier, répétées si souvent depuis le début de cette série que je finis moi aussi par les connaître par cœur. Toujours considérer une arme comme chargée. Garder l’index le long du pontet (la boucle de métal autour de la queue de détente). Ne jamais diriger le canon vers un collègue. Dans trois semaines, les élèves devront passer leur « habilitation Sig Sauer », l’évaluation qui leur permettra de porter une arme de service dès leur sortie de l’école, en septembre prochain.
À Reims comme dans toutes les écoles de police du pays, une journée par semaine est consacrée au maniement des armes et au tir.