Les portes du pénitencier ne vont pas se rouvrir sur Patrick Balkany. La cour d’appel a décidé de maintenir en détention le roi de Levallois. Ses motivations ne sont pas encore connues mais elle a rejeté la demande de mise en liberté sur le fond, en invoquant l’article 144 du Code de procédure pénale, qui justifie le maintien en détention par la volonté d’« empêcher une pression sur les témoins » ou « une concertation frauduleuse entre les coauteurs ». La cour estimant important de « prévenir l’exercice d’une concertation entre les personnes mises en causes », à savoir les Balkany, qui seront rejugés, et les personnes relaxées en première instance par le tribunal. « Pour éviter toute entrave à la manifestation de la vérité », avant le procès en appel. Bref, ce ne serait même pas une question d’argent, qui manquait cruellement à Balkany pour s’acquitter de sa caution : la généreuse initiative de loyaux Levalloisiens n’ayant même pas réuni 10 % des 500 000 euros nécessaires.
Ah si on était en Amérique… Du fond de sa cellule de la prison parisienne de la Santé, Patrick a eu le temps de retourner dix fois, cent fois, mille fois la question dans tous les sens : comment sortir au plus vite de ces quatre murs et reprendre la vie d’avant (lire l’épisode 12, « Balkany : et surtout la Santé ») ? Ah, si on était en Amérique… la vie serait plus facile ! Il suffirait d’aller frapper à la porte du premier bondsman venu, qui, moyennant une bonne petite commission, allongerait les 500 000 euros réclamés par les juges pour autoriser sa libération sous caution.