Les déchets électroniques carburent au trash métal
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, des poubelles sanglantes.
Comme l’a un jour écrit l’auteur et acteur Adrien Ménielle, « les comparaisons c’est comme le gouda : je sais pas très bien les faire et l’autre c’est une sorte de fromage »
C’est un peu ce que l’on s’est dit à la lecture de celle-ci, extraite d’un récent rapport du Forum économique mondial sur les déchets électroniques :
« Chaque année, près de 50 millions de tonnes de déchets électroniques et électriques sont produits, soit l’équivalent en poids de tous les avions de ligne jamais produits »
Vous n’avez pas moins parlant, comme chiffre ?
« Et si rien n’est fait, la quantité de déchets fera plus que doubler d’ici à 2050, jusqu’à atteindre 120 millions de tonnes par an »…
Décidément, ces gens ne savent pas faire peur comme il faut
On pourrait plutôt d’abord rappeler que ces ordinateurs, portables, enceintes connectées, réfrigérateurs, tablettes, télés, appareils photo, câbles en tout genre sont une calamité
Tous ou presque ont besoin de métaux dont les stocks mondiaux ne sont pas extensibles (dont les fameuses terres rares)
Sortir ces minerais du sous-sol est par ailleurs une activité dangereuse, quand ce n’est pas criminelle : l’exploitation et le trafic autour du coltan sont ainsi soupçonnés d’avoir alimenté la guerre en République démocratique du Congo
À l’arrivée, seuls 20 % des déchets électriques et électroniques sont recyclés dans le monde, explique l’étude du Forum économique mondial
Le reste ? Enterré (et tant pis pour les substances toxiques)… ou brûlé (et tant pis pour les émissions de gaz à effet de serre)
À demain (si on tient jusque-là).